Les Spectacles de Pantomimes lumineuses d’Emile Reynaud classés par l’UNESCO

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Classés au registre de la Mémoire du monde

Le CNC a soutenu et instruit le dossier de classement par l’UNESCO au registre de la Mémoire du monde des Spectacles de Pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud, en collaboration avec le Národní technické muzeum (Musée national des techniques) de Prague suite à la demande de la famille Oudart-Reynaud.

Le Programme Mémoire du monde de l'Unesco lutte contre l’oubli en préservant des collections et des documents d’archives du monde entier et en permettant leur diffusion la plus large possible. 

Le Registre de la Mémoire du monde compte désormais 238 éléments (sources Unesco), dont notamment le film Los Olvidados, de Luis Bunuel, 1950 (classement en 2003) ; la collection des films Lumière (classement fait à la demande du CNC en 2005) ; les archives Ingmar Bergman (2007) ; ou la collection de films et de vidéos de John Marshall - Bochimans Ju’hoan, 1950-2000 (2009).

L'histoire des spectacles de Pantomimes lumineuses

En 1892, Emile Reynaud (1844-1918) inaugure un nouveau spectacle au Musée Grévin, les Pantomimes lumineuses, mais il ne s’agit pas de théâtre. Il donne à voir pour la première fois au public une projection d’images animées constituant un véritable récit. Spectacles et projections se déroulent devant plus de 500 000 spectateurs entre 1892 et 1900. 

Le succès du cinématographe, puis du cinéma mettent fin aux séances organisées par Emile Reynaud, et condamnent à l’oubli ce dispositif technique complexe qui permet de mouvoir une bande perforée porteuse d’une succession d’images finement dessinées et peintes à la main : les Pantomimes lumineuses.

Les propriétés techniques et esthétiques intrinsèques des Pantomimes lumineuses, témoignent de l’aboutissement des recherches qui ont anticipé et permis l’invention du cinéma et du spectacle cinématographique. Aujourd’hui ne subsistent que deux exemplaires de ces bandes conservées par le CNC et la Cinémathèque française, ainsi qu’un fragment au Musée national des techniques de Prague (République tchèque), propriétaire des 16 poses finales d’une de ces deux bandes.